Étiquette : stress

  • La gestion selon les priorités

    La gestion selon les priorités

    La plupart des cadres au travail passent seulement 30% du temps à agir pour leur métier et 50% à réagir à des informations qu’ils reçoivent alors qu’ils laissent 20% à des projets personnels! Selon Stephen R. Covey, ‘‘les personnes les plus efficaces accordent la priorité… aux priorités’’: les choses essentielles et importantes d’abord…

     Ahmed se rappelle d’un rituel de son enfance : la préparation du plateau de thé. Sa mère prenait soin de son service à thé en argent : la théière, la sucrière et les deux ustensiles réservés au thé et à la menthe. Ahmed proposait son aide lorsque sa mère voulait garnir ces ustensiles. La tâche la plus intéressante pour lui était de prendre le cône du sucre pour le casser et mettre les morceaux dans la sucrière. Au fait ce qui l’intéressait vraiment ce sont les petits morceaux qui échappaient et qu’il pouvait mettre en cachette dans sa petite bouche. Ahmed se rappelle très bien du conseil de sa mère : ‘‘si tu veux arriver à mettre tous les morceaux dans la sucrière, tu dois commencer par les plus gros morceaux, puis les moins grands puis les petits que tu peux caser facilement à la fin !’’ Il ne savait pas que sa mère lui donnait une leçon importante dans la gestion du temps.

    Ahmed est maintenant responsable technique dans une multinationale et gère un grand parc. Il a plusieurs responsabilités qui engendrent plusieurs tâches dans la journée. Il se plaint toujours du manque de temps. Il n’arrive pas à boucler sa journée de travail au bureau et il ramène des dossiers à traiter chez lui. Sa femme n’apprécie pas ceci et ses enfants non plus. Parfois Ahmed attend tard le soir que tout le monde va au lit pour pouvoir travailler sur ces dossiers en paix. Le matin au bureau, il commence par lire les e-mails et passe un temps fou pour répondre à tout le monde. Il reçoit des fournisseurs avec qui il négocie des tarifs et enchaine avec un entretien avec son assistant avant de se rendre à la salle des réunions pour discuter avec les autres chefs de départements et trouver une solution à un problème. La journée s’achève et Ahmed n’a pas pu toucher  au rapport qu’il devait préparer pour  le directeur. Cela doit être remis le lendemain à la première heure parce que des intervenants étrangers viendront l’après-midi entreprendre une audite et auront besoin de son rapport ! Ahmed devra encore travailler ce soir !

    Le directeur d’Ahmed s’est aperçu qu’il est devenu trop nerveux et stressé. La dernière semaine de congé n’a pas arrangé grand-chose. Pour  l’aider, ainsi que d’autres responsables de la firme, il organisa au sein de l’entreprise, une formation et un coaching sur la gestion du temps.

    Le coach attire l’attention sur le fait que la plupart des cadres au travail passent 50 % de leur temps à réagir à des informations qu’ils reçoivent, 30 % à agir pour leur métier et 20 % à des projets personnels ! Il cite Stephen R. Covey, ‘‘les personnes les plus efficaces accordent la priorité… aux priorités’’ : les choses essentielles et importantes d’abord. Le général et président des Etats-Unis Eisenhower avait mis au point une matrice pour distinguer les choses importantes et / ou urgentes des autres.

    Le coach continue d’explique qu’une fois la matrice ainsi établie selon les deux critères qui sont l’urgence et l’importance, nous aurons quatre types de tâches à faire :

    I- Les tâches importantes et urgentes

    II- Les tâches importantes et pas urgentes

    III- Celles urgentes et pas importantes

    IV- Celles pas urgentes et pas importantes.

    Le coach demande alors aux cadres : ‘‘à votre avis, selon quel ordre de priorité nous devons effectuer ces tâches ?’’ : La réponse était unanime : d’abord l’important / urgent puis l’important / pas urgent, ensuite, l’urgent / pas important et enfin le pas important / pas urgent !

    Le coach fait savoir que cette réponse est celle convenable pour le travail d’un pompier ou d’un service d’urgence d’une clinique mais surtout pas pour un cadre gestionnaire. Il explique ensuite que si on commence par les tâches importantes et pas urgente, on va les exécuter chacune suffisamment à temps, en pleine énergie et les terminer et ainsi on n’aura plus de tâches importantes qui deviennent urgentes !

    Les cadres concluent qu’une fois on aura maîtrisé les tâches importantes et pas urgentes en leur consacrant le temps nécessaire et la plage horaire convenable, en début de matinée par exemple lorsqu’on est en pleine énergie ; le reste importe moins. En effet, confirme le coach, le reste c’est les tâches pas importantes qui peuvent être déléguées et quand en plus elles ne sont pas urgentes, elles peuvent être remises à plus tard !

    Le coach veut illustrer encore plus cette notion, il demande à l’équipe : « imaginez que vous faites des préparatifs pour un voyage et vous êtes en train de charger les bagages dans le coffre de la voiture, normalement vous commencer par placer les grandes valises en premier, puis les moins grandes puis les petits sacs… Là, Ahmed émet un grand sourire : il se rappelle le conseil de sa maman et raconte à ses collègues l’histoire de la sucrière !

    Maintenant reste à savoir comment distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas pour nous. Le coach explique que l’on doit recourir à nos rôles et à notre mission : tout ce qui s’inscrit dans notre mission et fait partie de nos rôles est plus important que le reste.

    A titre d’exemple prenons le cas d’Ahmed : il est mari et père de famille, il a deux enfants et sa mère est aussi à sa charge ; il est responsable technique et il est secrétaire général de l’association qui a pour mission le développement humain et économique de son village natal. Le fait de lister ses rôles lui permet d’établir un cadre naturel qu’il va utiliser pour définir ses activités et surtout ses priorités. A chaque fois, il tentera de travailler sur l’ensemble de ses rôles pour accomplir sa mission sans en négliger aucun aspect et trouver ainsi son équilibre.

    A l’entreprise, dans son rôle de responsable technique, sa mission est la gestion optimale du parc, donc les tâches importantes pour lui concernent la maintenance préventive, la formation des assistants. Il doit garder du temps pour prendre soin de sa mère, de son épouse et veiller à l’éducation de ses deux enfants. Il doit également consacrer un espace pour la contribution au développement de son village natal.

    Le coach explique aussi que la meilleure façon de cerner ces priorités et de les planifier sur son agenda est de les penser pour toute une semaine et non jour par jour. Il demande aux cadres de dresser leur plan pour la semaine prochaine.

    Au bout de vingt minutes, chacun a établi son plan hebdomadaire et le coach en profite pour conclure : ‘‘vous vous rendez-compte que vingt minutes par semaine sont largement suffisantes pour établir tout l’agenda !

    Un collègue demande au coach : ‘‘maintenant nous avons compris comment définir les priorités et établir un agenda hebdomadaire, comment pouvons - nous avoir l’énergie suffisante pour appliquer notre plan ?’’ Le coach lui explique qu’il faut d’abord s’exercer à pratiquer pendant les semaines qui viennent et à évaluer le temps gagné grâce à cette gestion. La distribution de l’énergie est un autre thème qui fera l’objet d’une autre formation.

    Ahmed est satisfait de sa séance et il pense que dans les conseils que lui a donnés sa mère, il y a surement un qui répond à la question de son collègue.

  • De la gestion du temps à celle de l’énergie

    De la gestion du temps à celle de l’énergie

    Certains ont tendance à se tuer pour le travail et leur excès revient contre eux. N’y a t-il  pas un moyen, pour à la fois honorer ses engagements, avoir un rendement optimal et en même temps préserver sa santé et avoir une vie privée heureuse ? Où réside ce fameux équilibre ? la réponse bien entendu, c’est la bonne gestion du temps et des priorités. Mais au-delà, c’est la gestion de notre propre énergie qui est aussi importante.

    J’ai appelé mon ami Hassan pour prendre un café avec lui et son téléphone était éteint. Lorsque je me suis renseigné au bureau, on m’a appris qu’il ne se sentait pas bien et qu’il avait quitté plutôt que d’habitude. L’absence de Ssi Hassan a duré deux jours de plus. En passant le voir il m’a appris qu’il venait de passer la pire des grippes de sa vie !

    En fait, mon ami Hassan n’a pas attrapé froid, il était tellement épuisé et lorsqu’on arrive à ce stade, notre corps s’affaiblit et devient une proie facile aux virus et aux autres attaques.

    Ssi Hassan fait peut être partie de ces directeurs avec un sens de responsabilité élevé qui se tuent pour leur travail. C’est pour eux une forme d’honorer leur engagement. Mais ils risquent de dépasser leurs limites et leur excès d’efforts revient contre eux.

    Dans la vie professionnelle d’aujourd’hui, nous vivons un dilemme entre ce que nous voulons entreprendre et nos propres capacités à réaliser. Tony Schwartz, auteur du livre « le pouvoir de l’engagement total » a dit : « le défi est que la demande de nos vies dépasse de plus en plus nos capacités. »

    Ceci est vrai dans tous les métiers, même ceux qui semblent de divertissement comme le théâtre, le cinéma ou le football ! Nous entendons souvent des informations sur un chanteur ou un artiste qui est tombé sur scène et a dû être hospitalisé par la suite.

    Comment peut-on en arriver jusque là ? Comment peut-on accepter de mettre en danger notre santé en pensant à tort que c’est pour notre bien professionnel ? N’y a t-il  pas un moyen, pour à la fois honorer ses engagements, avoir un rendement optimal et en même temps préserver sa santé et avoir une vie privée heureuse ? Où réside ce fameux équilibre ?

    Tout se joue à travers une bonne gestion de l’énergie personnelle. Notre énergie et nos capacités sont limitées et c’est à nous de savoir les gérer convenablement.

    Dans ce qui suit, j’expose une série de règles de conduite qui nous permet de retrouver cet équilibre tout en restant au top : engagé, régulier, efficace et performant.

    D’abord, se reposer suffisamment

    S’arranger pour avoir le temps suffisant pour dormir. Choisir une heure convenablement calculée pour se mettre tôt au lit et profiter des heures nocturnes de sommeil profond. Le jour où vous vous ne sentez pas reposé pour une raison ou une autre, ou que vous n’avez pas bien dormi la nuit, n’hésitez pas à prendre une petite sieste. Si la nature de votre travail le permet, vous pouvez même avoir une sieste quotidienne, elle ne fait que du bien. Le corps récupère et se retrouve en pleine énergie pour le reste de la journée.

    Pensez à vous reposer durant les heures de travail. Prenez des pauses qui cassent une longue période de concentration, prenez ce que des spécialistes appellent « un rendez-vous avec soi même » pendant 10 minutes toutes les 90 minutes de concentration.

    Lorsque le Coach Zine Eddine Zidane a pris les commandes du Real Madrid, il a mis en pratique sa politique de « circulation » des joueurs pour reposer les titulaires et faire tourner le maximum dans un agenda particulièrement chargé et stressant. C’est ainsi qu’il a mi la star Ronaldo en banc de touche durant certaines parties de rencontres et même pour des matchs entiers. Au début, le joueur n’a pas apprécié, mais le coach l’a convaincu que sa mise en repos était pour son bien. Effectivement le rendement de Ronaldo s’est amélioré et il a réalisé une des meilleures saisons de sa vie professionnelle.

    Rappelez-vous ceci : se reposer, c’est récupérer de l’énergie !

    Prendre les alertes au sérieux

    Pour le cas de notre ami Hassan, nous avons eu une discussion sérieuse après son retour. Ce qu’il avait attrapé n’est pas une vague de grippe mais une situation de surmenage professionnel clair. Je l’ai taquiné en l’avertissant qu’il n’est plus un jeune homme de trente ans ou même de quarante et qu’il doit prendre soin de son corps! Lorsque ces alertes arrivent, il faut les considérer sous l’angle que quelque chose dans notre corps ou notre rythme de vie ne va pas et penser à le corriger.

    Rencontrer des amis

    C’est une question de changer d’air. Souvent à la suite d’une rencontre sociale avec ceux qu’on apprécie et avec qui on passe de bons moments, on se sent soulagé, détendu et plein d’énergie. La vie sociale est un excellent chargeur d’énergie. Et là, on arrive au point suivant, très délicat que beaucoup d’entre nous ignorent et qui est souvent à l’origine de plusieurs problèmes dans le stress…

    Séparer vie privée et professionnelle

    C’est un exercice qui n’est pas évident mais il faut s’efforcer de le faire. En revenant chez soi, laisser derrière les problèmes du bureau, du chantier, de la plateforme logistique ou de la ligne de production et se concentrer sur le conjoint et les enfants, les frères et les parents. Si vous êtes interpellé par le travail à cause d’un appel téléphonique, répondez et déconnectez vous immédiatement pour revenir vivre votre moment présent au sein de votre foyer. Changer de cadre, vous donne de l’énergie pour le deuxième où vous êtes tout en vous reposant du premier.

    Casser la routine en travaillant autrement

    Tout ce qui sort du cadre habituel est le bienvenu de temps en temps : une réunion programmée dans un endroit convivial, un voyage vers une autre ville pour régler une question importante, une visite aux clients et aux partenaires. Relaxez-vous et apportez un brin de plus de relations humaines à vos rencontres. C’est très énergisant !

    Célébrer les petits succès

    Les récompenses, aussi minimes soient-elles nous motivent. Cela fait partie de notre nature humaine. En profiter pour se motiver soi même. Fêter les petites victoires après chaque réalisation, que ce soit la clôture d’un dossier, l’aboutissement  d’un rapport ou même  l’achèvement d’une tâche. Célébrer chaque étape et chaque réalisation et faites-vous plaisir. Offrez-vous un cadeau que vous aimez et félicitez-vous. Cela peut vous paraître bizarre mais cela vous donne une charge d’énergie pour les futures réalisations.

     

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