Motivation

La connaissance de soi, le vrai trésor

Chacun de nous croit se connaître dans un sens. Il connaît son nom, ses parents, sa ville, ses repas préférés, ses vêtements. Il sait le numéro de sa carte d’identité, le code de sa carte bancaire!!

Mais est ce que nous savons répondre à ces questions:

Où je veux aller? Ce qui me motive le plus, ce qui me démotive? Quelles sont mes convictions?

Quelles sont mes valeurs? Quelles sont mes idées? Si elles sont positives ou négative ? Est-ce que je connais mes sentiments profonds? Est-ce que je connais mes forces et mes faiblesses? Est-ce que je suis conscient de l’Energie que je porte en moi? Est-ce que je suis conscient de mon potentiel? De ce qui me freine et me bloque? Quelles sont mes références? Qui sont mes modèles? Comment fonctionne mon système de perception?

 

Franchement, nous ne sommes pas assez nombreux à pouvoir répondre à ces questions. Cependant il est primordial de passer par là : se connaître soi même. Le proverbe marocain dit : celui qui ne te connait pas finit par te perdre ! Ceci s’applique aussi pour moi - même : si je ne me connais pas, je finis par me perdre. Avant de savoir comment nous pouvons nous connaitre pour agir sur nous mêmes, examinons cette histoire de Karim :

Un soir Karim s’apprête à sortir pour un  rendez - vous important et il se rend compte qu’il n’a ni son portefeuille ni ses clés, alors il commence à les chercher dans le salon. Sa mère vient pour l’aider et il l’informe de ce qu’il cherche, alors celle-ci lui demande : mais toi, d’habitude tu ne mets jamais les pieds dans le salon, rappelle - toi où tu étais cet après - midi. Karim se rappelle bien qu’il était dans une petite pièce sur la terrasse de la maison, une sorte de petit atelier qu’il utilise pour le bricolage et pour ses fameuses ‘‘inventions’’. Il sait que la probabilité de trouver les choses importantes perdues est plus élevée là bas que dans le salon. Le problème c’est que cet atelier n’est pas branché à l’électricité et à cette heure il fait complètement noir. Sa mère lui remet alors une lampe torche et lui dit : ‘‘Même si le salon est illuminé, tu n’y trouveras pas ce que tu cherches, le mieux est d’aller mettre de la lumière dans l’atelier’’.

Lorsque nous parlons de développement, il s’agit tout simplement d’un changement que nous voulons réaliser en nous mêmes. Un changement d’une situation présente que nous sommes entrain de vivre vers une situation que nous considérons meilleure. Puisque ce changement me concerne moi-même et ma personne, la décision doit émaner de moi, en personne. C’est à dire que si moi je ne prends pas la décision d’évoluer, personne d’autre ne peut me faire évoluer.

Il s’agit là d’un point très important. Nous entendons souvent des déclarations comme : ‘‘ma mère ne veut pas m’aider pour que…. ‘‘, ou ‘’notre société n’encadre pas ses collaborateurs’’, ou encore ‘‘mon supérieur m’empêche de savoir plus’’ etc…. Cela nous laisse croire que l’évolution, notre propre développement, vient d’ailleurs alors qu’en réalité, nous seuls sommes capables de nous faire évoluer nous même, personne d’autre. Nous allons savoir pourquoi.

Chacun de nous est, à priori, influencé par deux types de facteurs :

Des facteurs externes qu’il n’a pas choisis : son pays, ses parents, le système politique, le temps qu’il fait, l’éducation qu’il a subi pendant son enfance, les guerres déclanchées dans sa région, les ressources naturelles de son environnement…

Des facteurs internes propres à la personne : ses idées qu’il développe, ses décisions, son apprentissage, son comportement, ses sentiments, sa curiosité, sa volonté…

Nous pouvons schématiser cela par deux cercles comme dans la figure :

Examinons le schéma de l’encadré : en bas le cercle de ma propre influence, en haut celui des facteurs que je subis, celui de mes circonstances involontaires (mes préoccupations).

Examinons maintenant comment je peux agir sur ces deux cercles :

Sur celui du haut, je ne peux pas changer par exemple le temps qu’il fait aujourd’hui ou demain, je ne peux pas décider que cet après - midi il y aura du soleil, c’est la volonté d’Allah. Je ne peux pas changer le président des USA : c’est le choix des américains. Je ne peux pas décider de trouver du pétrole au Chaouiya. Ni obliger la FIFA à organiser sa coupe du Monde au Maroc. Ni changer mon grand père qui était pauvre en un homme riche et hériter sa richesse.

Je me dis que peut être je peux agir autrement : je peux trouver la bague de Sidna Soulaymane et avoir ainsi tout ce que je veux. Je peux attendre un prince charmant qui va venir de loin me demander en mariage et m’emmener dans son royaume ; ou tout simplement, jouer à un jeu de hasard et gagner 2 Milliards et commencer à partir de là. Cependant tous ces ‘‘actes’’ ne dépendent pas de moi, mais plutôt du hasard. Et même si ‘‘la chance’’ me sourit alors que je ne suis pas à la hauteur, je vais perdre ce que le hasard m’aurait amené : si je ne sais pas gérer l’argent, je peux perdre les milliards et si je ne suis pas une bonne personne, mon prince charmant ne voudra plus de moi.

Maintenant examinons si je peux agir sur le cercle d’en bas : celui de mon influence. Je peux décider d’apprendre un nouveau logiciel, une nouvelle langue. Je peux décider de changer mon comportement envers telle situation ou telle personne. Je ne décide pas la pluie, mais je décide d’ouvrir mon parapluie. Je ne choisis pas la politique des USA mais je peux décider à mon niveau d’acheter ou non leurs produits.

Il s’avère que nous ne pouvons pas agir ailleurs de notre propre cercle d’influence. Notre énergie ne peut être utile que si elle est dépensée à l’intérieur de ce cercle. Rappelons nous ce bel exemple : lorsque le noir envahit, nombreux sont ceux qui insultent le noir, qui s’énervent ou qui refusent les circonstances du noir ; mais rares sont ceux qui décident d’allumer une bougie. Je dois me rendre à l’évidence : le noir ce n’est pas mon affaire, la bougie, oui.

Pourquoi nous avons tendance à fuir l’action à l’intérieur de notre propre cercle et aller chercher quelque chose d’autre dans le cercle des circonstances ? Parce que nous avons tendance à agir comme Karim. Nous voulons trouver ailleurs notre trésor parce que nous croyons que nous voyons mieux ailleurs. Nous voulons trouver notre bonheur ailleurs, nous voulons résoudre notre problème ailleurs et nous attendons que le changement et l’évolution viennent d’ailleurs.

Cependant nos trésors se trouvent en nous, notre bonheur, notre évolution, la solution à nos problèmes : tout cela se trouve en nous, dans notre cercle d’influence et nulle part ailleurs. Tout ce dont nous avons besoin, c’est de mettre de la lumière en nous, d’éclairer notre cercle d’influence afin que nous puissions y ‘‘voir clair’’ et fouiller tranquillement dans nos propres ressources.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sign up for our Newsletter

Enter your email and stay on top of things,


Subscribe!